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Journée de solidarité 2025 : êtes-vous obligé de travailler ce lundi 9 juin ?

Dans de nombreuses entreprises, la journée de solidarité s’accomplit ce lundi 9 juin 2025. Découvrez vos droits, les exceptions et les risques en cas d’absence.
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Alors que le lundi de Pentecôte approche, de nombreux salariés s’interrogent : doit-on travailler ce lundi 9 juin 2025, dans le cadre de la journée de solidarité ? Décryptage d’un dispositif qui, chaque année, suscite interrogations et débats.

Journée de solidarité 2025 : êtes-vous obligé de travailler ce lundi 9 juin ?



C’est quoi la journée de solidarité ?

La journée de solidarité a été instaurée en 2004, à la suite de la canicule de 2003 qui avait révélé la vulnérabilité des personnes âgées et en situation de handicap. L’objectif : financer des actions en faveur de leur autonomie, via une journée de travail supplémentaire non rémunérée pour les salariés, et une contribution spécifique pour les employeurs.

À l’origine, la loi prévoyait que cette journée soit fixée par défaut au lundi de Pentecôte, jusque-là jour férié et chômé. Toutefois, en 2008, une nouvelle loi a assoupli ce cadre : la date de la journée de solidarité n’est plus imposée et peut être choisie par l’employeur, à l’exception du 1er mai et, en Alsace Moselle, du Vendredi Saint et des 25 et 26 décembre.

Êtes-vous obligé de travailler ce lundi 9 juin 2025 ?

Tout dépend de ce qui a été décidé dans votre entreprise. Si le lundi 9 juin 2025 a été retenu comme journée de solidarité, vous devez venir travailler. Attention toutefois : votre journée de travail ne doit pas dépasser 7 heures. Et si vous êtes à temps partiel, ce nombre d’heures est calculé au prorata de la durée contractuelle.

En revanche, si cette journée de solidarité est accomplie selon une autre modalité (suppression d’un jour de RTT ou toute autre organisation permettant de travailler 7 heures supplémentaires), vous ne serez pas obligé de vous rendre au travail ce lundi 9 juin 2025, si ce jour est chômé dans votre entreprise.

Dans la fonction publique, la journée de solidarité s’applique à tous les agents, que vous soyez fonctionnaire ou contractuel, et prend la forme d’une journée supplémentaire de travail non rémunéré, soit 7 heures pour un agent à temps plein, proratisé pour les agents à temps partiel ou non complet.

Les modalités d’accomplissement varient selon les versants de la fonction publique :

  • dans la fonction publique d’État, la date est fixée par arrêté ministériel après avis du comité social d’administration ;
  • dans la fonction publique territoriale, elle est déterminée par délibération de l’organe délibérant de la collectivité, après avis du comité social territorial ;
  • dans la fonction publique hospitalière, c’est le directeur d’établissement qui la fixe après consultation du comité technique.

Que risquez-vous si vous refusez de travailler ?

Le refus d’accomplir la journée de solidarité peut constituer une faute disciplinaire, pouvant entraîner des sanctions allant jusqu’au licenciement pour faute, notamment si ce n’est pas votre première absence injustifiée. En outre, votre employeur peut procéder à une retenue sur salaire correspondant à la journée ou aux heures non effectuées.

Avant d’en arriver à ces conséquences, il est toutefois possible d’anticiper et de chercher une alternative pour éviter toute sanction. En effet, si vous ne pouvez pas vous rendre au travail ce lundi 9 juin 2025, il existe une solution : demander à poser un jour de congés payés ou un jour de RTT. Toutefois, votre employeur n’est pas obligé d’accepter cette demande : il reste libre de l’accepter ou de la refuser selon les nécessités de service ou d’organisation de l’entreprise.




 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.