Impôts 2025 : comment déclarer vos revenus après la date limite ?
La campagne de déclaration des revenus s’est achevée et vous n’avez toujours pas déclaré vos revenus ? Pas de panique : il est encore temps d’agir ! Car si l’angoisse des pénalités commence à pointer le bout de son nez, sachez qu’il existe encore des solutions pour limiter la casse, même après la date limite de déclaration d’impôt.

Que faire si vous n’avez toujours pas déclaré vos revenus ?
Même après la date limite de déclaration d’impôt, il est possible de régulariser votre situation. La télédéclaration, via le site des impôts, est accessible quelques semaines après la clôture officielle. À titre d’exemple, en 2024, les retardataires pouvaient y avoir accès jusqu’au 26 juin 2024. Toutefois, pour la date limite 2025, le ministère de l’Économie ne nous a pas répondu.
Et si le service de déclaration de revenus en ligne n’est plus accessible, vous pouvez toujours utiliser un formulaire papier à adresser à votre centre des finances publiques. Vous trouverez les différents formulaires en bas de cet article.
Date limite de déclaration d'impôt passée : que risquez-vous si vous déclarez vos revenus en retard ?
En cas de déclaration après la date limite de déclaration de revenus, l’administration fiscale applique automatiquement une majoration sur le montant total de l’impôt dû, sans tenir compte des acomptes ou prélèvements déjà versés :
- 10 % si la déclaration est déposée après la date limite de déclaration d’impôt, mais avant toute mise en demeure.
- 20 % si vous déposez votre déclaration dans les 30 jours suivant la réception d’une mise en demeure.
- 40 % si le dépôt intervient plus de 30 jours après la mise en demeure.
- 80 % en cas de découverte d’une activité occulte ou dissimulée, sans besoin de mise en demeure.
À cette majoration s’ajoutent des intérêts de retard de 0,20 % par mois de retard, soit 2,4 % par an. Ces intérêts sont calculés sur l’impôt dû. Ils courent jusqu’au dépôt effectif de la déclaration.
Comment éviter ces pénalités ?
Si votre retard est dû à des circonstances exceptionnelles (maladie, accident, difficultés financières), vous pouvez solliciter une remise gracieuse des pénalités et/ou des intérêts de retard. Cette demande doit être motivée et accompagnée de justificatifs. L’administration fiscale statue au cas par cas, sans garantie qu’elle acceptera votre demande.
Pour ce faire :
- utilisez la messagerie sécurisée de votre espace personnel sur impots.gouv.fr ;
- ou envoyez un courrier à votre centre des finances publiques, avec tous les justificatifs nécessaires. L’adresse se trouve sur votre avis d’imposition. Pour vous aider, vous pouvez remplir le cerfa 15507*02.
L’administration fiscale dispose d’un délai de 2 mois pour répondre à votre demande de remise gracieuse. Si elle ne répond pas dans ce délai, votre demande est considérée comme rejetée. Ce délai peut être porté à 4 mois si votre demande est complexe ou nécessite une expertise particulière. Toutefois, si c’est le cas, le fisc vous en informe avant la fin des 2 premiers mois.
Si votre demande est rejetée, vous pouvez :
- saisir le conciliateur fiscal départemental. Ce recours doit être exercé dans les 2 mois suivant la notification de la décision de rejet. Les coordonnées du conciliateur fiscal se trouvent dans la rubrique Contact et prise de RDV. Vous devez choisir « Professionnel », puis « Vos correspondants spécialisés » et enfin « Conciliateur fiscal départemental » ;
- ou contester la décision devant le tribunal administratif par la voie d’un recours pour excès de pouvoir, toujours dans un délai de 2 mois après le rejet.